Action vers la succursale Lidl d'Anvers

Le samedi 10 août, dix activistes de Bite Back ont mené une action dans un magasin Lidl à Anvers-Berchem. Cette action fait suite à la réponse décevante que les militants ont reçue à notre action par courrier. "Ne proposez pas de viande de lapin à l'automne prochain, cela garantit la souffrance des animaux."

L'emplacement a été choisi pour des raisons pratiques plutôt que pour des raisons de fond. Notre appel s'adresse donc à Lidl Belgique : nous lui demandons de ne pas proposer de viande de lapin dans toutes ses succursales à l'automne prochain. Cet appel est motivé par les abus constatés au début de l'année dans l'élevage de lapins Konzo à Hoogstraten et dans l'abattoir Van Assche à Deinze. Des images d'infiltration ont montré de nombreux lapins morts et malades dans les cages et de nombreuses irrégularités dans les abattoirs.

Bite Back demande à la chaîne de distribution de "faire le choix du respect des animaux et de retirer la viande de lapin de ses rayons à l'automne prochain". Lidl indique sur son site web qu'il ne vend que du lapin de parc, l'alternative supposée respectueuse des animaux aux lapins enfermés dans une cage à barreaux. Les images révélatrices ont été prises chez Konzo, le leader de l'élevage de lapins de garenne en Belgique. Les recherches montrent que le bien-être de ces animaux n'est pas amélioré : un lapin sur quatre meurt dans l'industrie belge de la viande de lapin avant d'arriver à l'abattoir ; ce taux de mortalité n'a pas diminué depuis l'introduction des lapins de parc. En outre, chaque animal dispose toujours d'un espace limité d'environ une feuille A4 et demie et de nombreux animaux souffrent de maladies et de blessures aux pattes en raison des sols en plastique peu perméables des systèmes de parcs.

Lidl affirme son engagement en faveur du bien-être des animaux.Pourtant, ils vendent de la viande de lapins qui sont abattus en moyenne à 10 semaines et dont les femelles sont inséminées artificiellement en moyenne huit fois par an pour produire environ 80 petits.

Nous avons informé les clients de Lidl et montré d'infiltration de la pépinière Konzo. Nous voyons cela si souvent : des images d'infiltration sont prises dans l'industrie de la viande, qui effraient les consommateurs et font rougir les décideurs politiques. Les gens promettent de demander des comptes aux parties concernées et, dans le meilleur des cas, le grand public est sensibilisé. Après cela, tout revient à la case départ et rien de structurel ne change pour les animaux. Une chaîne de magasins comme Lidl est un pont stratégique entre l'industrie et le consommateur : un magasin achète des produits et les revend : en faisant pression sur une entreprise comme Lidl, nous espérons influencer à la fois les abattoirs, où les magasins achètent le lapin, et les consommateurs.

Nous avons déjà envoyé des lettres de réclamation contenant des informations sur le lapin de parc à l'adresse de contact de Lidl et a appelé ses partisans à remplir le formulaire de plainte enligne. Nos bénévoles ont reçu une réponse décevante. D'où cette action visant à informer les consommateurs sur la souffrance animale qui se cache derrière la viande de lapin et à inciter Lidl à cesser de vendre cette viande.