Le samedi 12 octobre, des dizaines de bénévoles de Bite Back se sont mobilisés contre la production, la vente et la consommation de viande de lapin. Ils ont pris position sur l'Operaplein d'Anvers pour sensibiliser les passants à l'aide de panneaux de protestation et de dépliants d'information. Ils souhaitent ainsi inciter le public à ne pas consommer de viande de lapin l'hiver prochain. Deux semaines plus tard, nous nous sommes rendus dans les succursales Lidl de toute la Flandre pour y laisser des autocollants incitant les gens à réfléchir.
En automne, on consomme traditionnellement plus de viande de lapin, que l'on trouve plus souvent dans les rayons des magasins et sur les menus. En ce début d'automne, c'est le moment idéal pour se mobiliser en faveur des animaux qui se cachent derrière cette viande. Les lapins de chair ont une vie structurellement misérable.
Nous travaillons depuis des mois pour sensibiliser le public à la souffrance animale qui se cache derrière la viande de lapin. La conclusion à laquelle aboutissent les images, les recherches et les rapports d'inspection est claire : le secteur belge de la viande de lapin doit être assaini. Ce n'est pas l'exemple romantique de bien-être animal que le secteur prétend être. Des images datant de janvier montrent des animaux jetés et déplacés par les oreilles dans « le meilleur élevage de lapins de Flandre ». Cette pratique est interdite par la législation européenne. De même, les nouveaux systèmes de parcs dans lesquels les lapins de chair sont élevés, censés être respectueux des animaux, n'apportent pas du tout le bien-être accru que le secteur avait en tête, d'après les recherches. Un lapin sur quatre meurt avant d'arriver à l'abattoir et ce chiffre ne diminue pas. Dans le même temps, la Belgique est considérée comme un précurseur en matière de bien-être animal dans le secteur de la viande de lapin. Il y a donc quelque chose qui cloche.
Sur la place de l'Opéra, nos activistes avec des pancartes de lapins industriels ont attiré l'attention des passants. Une image en dit plus long que de simples chiffres. Ainsi, les 29 000 lapins abattus chaque jour ont un visage. Un lapin de chair est envoyé à l'abattoir à l'âge de 10 semaines ; il s'agit alors d'un véritable bébé. Au cours de leur courte vie, ils sont stressés, disposent d'un espace d'environ un A4 et demi par animal et sont victimes de maladies. Les lapins, en revanche, ont besoin de beaucoup d'espace et de distraction, et peuvent vivre de six à douze ans s'ils sont bien soignés. Le contraste avec l'industrie est immense.
Campagne d'autocollants Lidl
Deux semaines plus tard, nous avons poursuivi dans la même veine : les activistes de Bite Back se sont rendus dans une succursale Lidl de leur quartier pour distribuer des autocollants. L'inscription: "Voici les animaux qui se cachent derrière votre viande!" a été inscrit sur les emballages de viande de lapin dans plus de 30 Lidl en Flandre. Par cette action, nous voulons que les gens réfléchissent à ce que subit un lapin avant de se retrouver dans un rayon réfrigéré. En outre, nous voulons donner un coup de pouce amical à Lidl et lui demander de ne plus vendre de viande de lapin l'année prochaine.
Nous souhaitons évidemment que toutes les chaînes de supermarchés réfléchissent à la possibilité de vendre de la viande de lapin et évaluent le label Park Rabbit. Toutes les chaînes ont donc reçu un courrier d'information de notre part les invitant à poursuivre les discussions. Les discussions avec Lidl se poursuivent, mais nous n'avons pas encore reçu d'informations concrètes sur les fournisseurs de viande de lapin avec lesquels Lidl travaille et sur leur respect des animaux. Nous espérons que cette action leur fera prendre conscience que tout le monde a un rôle à jouer pour améliorer le bien-être des animaux, y compris les supermarchés.
Au total, une centaine d'autocollants ont été placés dans 30 magasins Lidl.