Réfléchir avant de manger : moins de souffrance pour les animaux
Dans l’élevage intensif, les animaux, qui sont mis au monde, exploités et tués pour leur chair, leur lait ou leurs oeufs, ne sont pas considérés comme des individus mais comme des produits et sont traités comme tel. Ces animaux sont physiquement modifiés pour correspondre aux désirs et aux intérêts du producteur et de l’industrie. Un bon exemple est l’hypertrophie musculaire de l’arrière-train que présentent certaines races de bovins élevés pour leur capacité rapide d’engraissement, comme le Blanc Bleu Belge. Il y a même un terme désignant ces animaux en néerlandais : dikbilkoe, que l’on pourrait traduire par « vache à grosses fesses » À cause de leur morphologie, créée par l’homme, le recours à la naissance par césarienne est quasiment systématique.
L’insémination artificielle est la norme dans l’élevage : le sperme est récolté chez les mâles et injecté chez les femelles reproductrices. C’est le cas aussi bien pour les mammifères que pour certains types de volaille comme les dindes.
Tout est placé sous le signe de la rentabilité, et derrière ce terme se cache une souffrance et un nombre de morts sans cesse en augmentation. Les animaux issus de l’élevage intensif, que ce soit pour la production de viande, de lait ou d’oeufs, finissent tous à l’abattoir.
La plupart des éleveurs privent leurs animaux de leurs besoins fondamentaux tels qu’un espace suffisant pour jouir d’une liberté de mouvement, un accès à la lumière du jour et à l’air frais, la possibilité de brouter, de picorer, de prendre des bains de boue et de chercher leur nourriture, qui est normalement l’occupation principale de beaucoup d’espèces animales. Tous ces besoins naturels sont ignorés.
Les intérêts du secteur de l’élevage priment ; les questions éthiques liées à l’exploitation des animaux n’ont aucune importance. Le rendement est poussé à l’extrême, bien au-delà des capacités naturelles des animaux. Par exemple, la production de lait par vache peut ainsi dépasser les 30 litres par jour et les poulets « de chair » sont considérés comme bons pour l’abattoir après 6 semaines de vie. Cette situation entraine évidemment une série de dégâts physiques et psychiques.
Les femelles exploitées pour leur lait comme les vaches, les brebis et les chèvres sont chaque année inséminées pour que la production ne cesse pas. Sans grossesse ni naissance, pas de lait. Les nouveaux-nés sont la plupart du temps arrachés à leur mère juste après leur naissance sont vendus pour être engraissés et ensuite abattus par des particuliers ou à l’abattoir, ou ils sont directement tués. Ceci est surtout vrai pour les mâles : ils ne valent rien dans l’industrie laitière vu qu’ils n’ont pas de petits ni de lait. Que les animaux soient exploités pour leur chair ou leur lait, leur fin de vie est la même : ils seront envoyés à l’abattoir. Beaucoup de fermes pédagogiques envoient aussi des animaux au même endroit.
« La vache laitière est soumise à plus de contraintes physiques extrêmes que n’importe quel autre animal de ferme, faisant d’elle l’exemple ultime de la mère surchargée de travail. » – John Webster, spécialiste des méthodes d’élevage et Professeur émérite à la faculté de science vétérinaire de l’Université de Bristol.
Fermes-usines
À cause de ces méthodes de production, pourtant courantes, incluant bien souvent aussi un confinement extrême, les animaux souffrent de stress, de maladies et maux divers, de comportements stéréotypés, de cannibalisme ainsi que de troubles liés à l’insémination forcée. Ils subissent des actes douloureux, souvent sans anesthésie, comme la castration (encore pratiquée sans anesthésie dans de nombreux pays), la coupe des cornes, des queues et des dents, le brulage ou la coupe des becs, le marquage des oreilles ou au fer rouge.
Les animaux adultes sont forcés à jeûner. D’autres animaux meurent de faim à cause de problème physiques qu’ils contractent du fait de leur croissance artificiellement accélérée qui les empêchent d’atteindre les mangeoires et les auges. Certaines espèces comme les bovins sont en grande partie maintenus dans le noir pour qu’ils restent calmes ou sont à l’inverse exposés à une lumière artificielle la majeure partie de la journée et reçoivent une nourriture enrichie pour favoriser leur engraissement ou leur production.
Ce second cas de figure est courant dans l’industrie des poules pondeuses. Les femelles reproductrices sont forcées à avoir des petits pour satisfaire la demande en viande, en lait et en oeufs. Selon la norme, la plupart des petits sont habituellement séparés de leur mère directement après leur naissance. Les poules, canards et dindes ne voient même jamais leurs petits : les oeufs sont placés en couveuses et les poussins sont vendus. Les nouveaux-nés de toutes espèces peuvent être vendus, ou tués directement après leur naissance, comme c’est le cas pour les « poussins d’un jour » ou les jeunes taureaux dans certains pays, ou encore tués un peu plus tard dans des abattoirs. Le même traitement sera réservé à leurs mères poules pondeuses, vaches à lait ou autres, dès que leur rendement baissera et qu’elles seront jugées moins rentables. Dans le monde de l’élevage intensif, tous les animaux meurent à un âge bien plus précoce que leur espérance de vie. L’élevage biologique n’échappe pas à cette réalité.
« Moins les consommateurs en savent sur ce qui se passe avant que la viande n’atterrisse dans leurs assiettes, mieux l’élevage moderne se porte. Est-ce un problème éthique ? Devons-nous hésiter à informer le public sur ce qui se passe réellement parce que nous n’en sommes pas fiers et parce que nous nous inquiétons que ces révélations puissent les pousser vers le végétarisme ? » (traduction libre, inspiration Jean-Philippe Rioux dans Vegan Outreach – Why Vegan) – Peter Cheeke, Professeur d’agriculture animale à l’Université de l’État de l’Oregon.
« La société américaine est extrêmement naïve sur la nature de la production agricole. Si le public savait combien l’agriculture allait à l’encontre du bien-être animal, l’opposition serait plus forte. »
Bernard E. Rollin, philosophe.
Réfléchir avant de manger : moins de souffrance pour les animaux
Les animaux exploités pour leur viande, leur lait ou leurs oeufs sont des êtres vivants capables de ressentir des émotions. Les animaux connaissent la joie et le plaisir de vivre en liberté. Et tout comme nous, ils peuvent avoir peur ou mal. Aucun animal ne veut mourir prématurément, l’instinct de survie le prouve. Et s’ils le pouvaient, ce qui se passe parfois, ils s’échapperaient loin des atrocités qu’ils subissent.
L’élevage intensif nie les amitiés entre animaux, les liens familiaux étroits, le lien entre une mère et son enfant. Ces liens forts pour la vie sont brutalement détruits et niés, tout comme d’autres besoins fondamentaux des animaux. Consommer des produits d’origine animale entretient l’exploitation et contribue à perpétuer ces atrocités.
Bite Back est contre cette discrimination basée sur l’espèce et s’oppose pour des raisons éthiques à l’exploitation et à l’abattage d’animaux pour la consommation humaine.
Bite Back se bat pour l’abolition de l’élevage. Nous promouvons des produits sans aucun élément d’origine animale et qui respectent réellement les animaux, un mode de vie végane, sans viande, ni poisson, ni volaille, ni produits laitiers, ni oeufs, ni autres produits d’origine animale. Nous pouvons mettre fin à l’oppression délibérée des animaux en posant un regard différent sur eux, en ne les tuant pas et en ne les utilisant pas pour satisfaire nos envies.
« Mon expérience de vie m’a permis de mieux comprendre ce qui se passe et que c’est une erreur de croire qu’un abattage ‘humain’ est possible. Les animaux ont des familles et des sentiments. Penser qu’être gentil avec eux avant de les tuer constitue une solution est faux. Les humains n’ont pas besoin de produits d’origine animale. Et quand on en consomme, on ne tue pas uniquement les animaux. Au final, on tue la planète et on se tue soi-même. » – Howard Lyman, ancien éleveur de bovins, conférencier, auteur et militant de la cause animale reconnu mondialement. Il est également l’instigateur de la campagne Voice for a Viable Future et apparaît dans deux documentaires, ‘Mad Cowboy’ et ‘Peaceable Kingdom: The Journey Home’.
Que peux-tu faire ?
- Deviens végane : les supermarchés, les magasins d’alimentation biologique, les magasins asiatiques et les restaurants italiens, thaïs, indiens et indonésiens, entre autres, proposent de nos jours une gamme variée de produits véganes. Laisse-toi tenter !
- Tu es déjà végétarien ? Considère la possibilité de devenir végane ou commence par réfléchir à ta consommation de produits laitiers et d’oeufs et vois si tu peux les remplacer par des équivalents végétaux. En tant que végane, tu ne soutiens pas les atrocités inhérentes aux pratiques d’élevage, d’engraissement, de transport et d’abattage d’animaux. En Belgique et aux Pays-Bas, de nombreux produits entièrement végétaux sont fabriqués et commercialisés. Soutiens ces entrepreneurs, contribue à faire changer le marché et deviens un consommateur responsable.
- Renseigne-toi sur l’élevage et les droits des animaux. Informe ensuite tes amis, ta famille et tes collègues. Suggère-leur de consommer et vivre plus respectueusement des animaux.
- Invite des amis et des membres de ta famille pour un repas végétalien délicieux et sain. Montrer que suivre un régime végétalien n’est pas difficile, contraignant ou mauvais pour la santé est la meilleure des promotions.
- Écris aux journaux et magazines pour attirer leur attention sur l’utilisation et la mort d’animaux d’élevage lorsqu’ils font par exemple la promotion de produits carnés ou quand un nouveau scandale alimentaire éclate.
- Demande aux magasins, aux snacks, aux restaurants que tu fréquentes, à ton école, au travail, à l’hôtel, à ton lieu de résidence de vacances… d’étendre leur offre de produits véganes.
- Tiens Bite Back au courant d’évènements qui portent préjudice aux animaux, comme les salons de promotion de la viande ou les foires annuelles.
- Deviens membre de Bite Back et prend part aux campagnes d’information.