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Bonjour à tous

Cher.e.s activistes

Cher.e.s bénévoles

Cher.e.s ami.e.s des animaux

 

Merci à tous d’être présents aujourd’hui, en ce dimanche pas si ensoleillé.

 

Nous sommes réunis aujourd’hui au cœur de Bruxelles, au cœur de la Belgique, au cœur de l’Europe même. Le cœur d’une communauté qui, je cite, “tient pleinement compte des exigences du bien-être des animaux, en tant qu’êtres sensibles “. 

 

L’Union européenne dit là quelque chose d’important, mais elle n’agit pas. And that’s where we come in.

 

Car une fois que les animaux sont dans votre cœur, il est difficile de les en faire sortir. Vous le montrez à nouveau en masse aujourd’hui – ici.

 

Une fois que l’on voit que l’industrie animale est fondée sur la souffrance et la misère, que ses structures sont pourries, il est difficile de revenir à la belle image d’antan, celle des briques de lait en des murs du zoo

 

Une fois que l’on a compris que c’est nous qui devrons y remédier et non l’Union européenne, on vient à Bruxelles un dimanche pour exiger que les choses s’améliorent.

 

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Merci d’être là pour les animaux. 

 

Car non, actuellement il n’y a pas de “prise en compte totale des exigences du bien-être des animaux”. Des milliards de subventions européennes, belges, flamandes sont allouées pour co-sponsoriser la triste vie des animaux de l’industrie. 

 

Nous nous hérissons à l’idée que le broyage des poussins mâles puisse être considéré comme “conforme au bien-être des animaux” parce qu’il est autorisé. La coupe de la queue des porcs n’est pas officiellement autorisée, mais officieusement, elle est qu’un peu désapprouvée.

 Les mammifères marins intelligents tels que les dauphins et les orques sont toujours autorisés à être détenus dans de petits bassins, pour autant que l’étiquette “éducation” puisse leur être accolée. Les bébés animaux peuvent encore être tués et mangés sans que cela pose de problèmes éthiques : veaux, agneaux, presque tous les porcs à six mois. Ce ne sont que des bébés ?

 

Si cela dépendait de nous, cela changerait. Aujourd’hui. 

 

Pour que demain aucun animal ne naisse et ne soit tué pour sa laine, son lait ou sa viande. Pour que demain, aucun camion ne se rende à l’abattoir. 

Pour que demain, les gens ne paient plus pour cette souffrance animale, déguisée avec des mots comme “free-range”, “production locale”, “cultivé avec amour”, “cuir de qualité”, “pêche durable”. La contradiction dans les termes se retrouve partout dans l’industrie animale. Le bien-être des animaux s’arrête là où commencent l’argent et le commerce.

 

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C’est pourquoi, avec Bite Back, nous demandons depuis vingt ans, et à nouveau ici aujourd’hui, d’échanger la cruauté contre la douceur ; de libérer les subventions pour la production végétale et de supprimer les subventions à l’industrie animale, de ne pas autoriser la construction de nouveaux abattoirs et  nouveaux étables. Nous devons cesser de considérer les animaux comme des produits, mais comme les êtres vivants et sensibles qu’ils sont.

 

Nous exigeons cela pour notre planète, pour notre climat, pour les gens, pour les animaux, parce que nous savons que chaque animal est un individu qui veut échapper à l’industrie, aux cages, aux enclos, aux camions exigus. Parce que chaque animal veut vivre une vie saine et agréable. 

 

Parce que chaque animal veut jouer, chasser, se reposer, bouger et vivre. Aucun animal ne marche vers sa mort avec plaisir, ne vous y trompez pas. Chaque animal veut être libéré de la douleur, du stress et de la peur, tout comme nous.

 

Et pourtant, nous sommes ici aujourd’hui, et ils sont là.

 

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Si tout le monde pouvait le voir – la réalité que les animaux vivent jour après jour ; les yeux tristes des vaches dont les veaux sont emportés, quelques heures à peine après leur naissance ;

 

Si tout le monde pouvait le sentir, l’odeur d’une porcherie où les porcelets naissent parmi les excréments d’une truie qui ne peut se coucher que sur le côté ;

 

Si tout le monde pouvait l’entendre, les cris de panique et les gloussements des poulets que l’on prend par les pattes pour les entasser par dizaines dans de petites caisses en direction de l’abattoir – la véritable panique.

 

Si tout le monde pouvait le ressentir, la peur qu’éprouve un animal lorsqu’il est conduit dans une petite pièce sombre, où les cris des autres animaux ont soudain cessé. 

 

Alors toutes ces choses ne se produiraient plus depuis longtemps. Mais elles se produisent, tout simplement parce que tant de gens ne veulent pas regarder.

 

Mais, plus encore que vers les consommateurs qui ne regardent pas, nous nous tournons aujourd’hui vers les agriculteurs, les entreprises, les politiciens. Si nous sommes intelligents – et j’aime à croire que nous le sommes – et que nous portons notre attention sur les personnes au pouvoir, nous pouvons provoquer le changement, le forcer. Aucun droit n’a été acquis par hasard.

Aujourd’hui, nous élevons collectivement la voix, 

parce que les sons des animaux de l’industrie sont volontairement réduits au silence. 

parce que nous sommes ici aujourd’hui, et ils sont encore là.

 

Reprenons ce combat ensemble, marchons ensemble dans la capitale de l’Europe, dans les rues d’une communauté qui, un jour, regardera les pratiques d’aujourd’hui et aura honte. 

 

Marchons pour les animaux. 

 

Merci.

 

Lisez le discours de Sara en néerlandais ici.